Une heure du matin
Canicule,
Sueur du dos
Qui glisse
Sur les reins
Et sur le cul.
Chambre étudiante,
Mon lit caresse
Mon frigo
Qui me regarde
Dormir.
Une heure du matin
Canicule,
La fenêtre sans vent
Ouvre grand
Sa gueule
Comme le frigo
Qui gargouille,
Son ventre vide
Et sa panse
Qui se réchauffe
Et qu’il refroidit.
Une heure du matin
Canicule,
Le frigo murmure,
Le frigo parle,
Le frigo cris,
Le frigo hurle
Comme le moustique
Basse profonde
D’un opéra étrange.
Une heure du matin
Canicule,
Le cul trempé,
Le dos en rivière
L’opéra en crescendo
Ou en rinforzando
Me suce le sang
De la cervelle.
Je deviens un corps
Sans intelligence,
Sans pensée.


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